Les moustiques forment une famille d’insectes appelée Culicidae.
Source de nuisance par les piqûres, ils sont le plus important groupe de vecteurs d’agents pathogènes transmissibles à l’être humain: le plasmodium (causant le paludisme), filaire (des vers parasites)
Ils sont présents dès qu’une surface d’eau douce ou saumâtre, même réduite ou temporaire, est disponible.
Morphologie des divers stades de développement
Les moustiques sont des insectes holométaboles passant par 4 phases de développement : œuf, larve, nymphe et adultes. Les trois premiers sont aquatiques, le dernier aérien. La durée totale de ce développement, fortement influencé par la température, est de 10 à 15 jours pour les zones tropicales du monde qui rassemblent les plus fortes densités d’espèces.
L’espérance de vie peut varier de deux à trois semaines pour certaines espèces, à plusieurs mois pour d’autres. En état de diapause, l’espérance de vie de certains moustiques peut atteindre plusieurs mois.
Services écosystémiques
Le moustique joue un rôle au sein de nombreuses chaînes alimentaires. Les adultes mâles et femelles participent à la pollinisation des plantes en se nourrissant de leur nectar.
Les moustiques ont une activité rythmée, saisonnière et nycthémérale.
En vue de l’accouplement, mâles et femelles forment un essaim, peu après le coucher du soleil, à quelques mètres du sol. Chaque femelle sera fécondée une seule fois pour toute sa vie. Le bourdonnement caractéristique des moustiques n’est émis que par les femelles. Il permet aux mâles de les repérer, chaque espèce ayant sa propre fréquence caractéristique.
Les femelles sont hématophages, le repas de sang étant indispensable à la ponte. Pour les espèces hématophages, l’alimentation en sang est nécessaire à la ponte. La femelle adulte pique les animaux pour prélever leur sang, qui contient les protéines nécessaires à la maturation des œufs.
Pendant la piqûre, la femelle injecte de la salive anticoagulante qui, chez l’humain, provoque une réaction allergique inflammatoire plus ou moins importante selon les individus : c’est la formation d’un «bouton» qui démange. La quantité de sang prélevée varie de 4 à 10 mm3 en 1 à 2 minutes.
Comportement
Quarante-huit heures après la prise du repas de sang, les femelles fécondées déposent leurs œufs, selon les espèces : à la surface d’eaux permanentes ou temporaires, stagnantes ou courantes, dans des réceptacles naturels ou artificiels ou sur des terres inondables (marécage, rizière25…). La fécondité totale d’une femelle varie selon les espèces de 500 à 2000 œufs. Ces œufs se développent en un à deux jours et éclosent, donnant naissance à des larves aquatiques de premier stade qui possèdent au bout de l’abdomen un siphon respiratoire en contact avec l’air.
La durée du stade larvaire est d’environ sept jours (si les conditions extérieures sont favorables : qualité de l’eau, température et nourriture essentiellement). Les adultes vivent selon les conditions et les espèces de 15 à 40 jours, excepté pour certaines espèces dont les femelles peuvent hiverner.
Les larves s’alimentent et se maintiennent au repos sous la surface de l’eau, respirant par leurs spiracles qui affleurent la surface. Enfin, certains genres de Culicinae ont leurs larves immergées, respirant par l’intermédiaire de la tige d’un végétal dans lequel elles insèrent leur siphon (Coquillettidia, Mansonia, quelques espèces du genre Mymomyia). Les larves passent par quatre stades larvaires se traduisant par une augmentation de leur taille, et se métamorphosent en une nymphe.
La nymphe est aquatique et respire l’air atmosphérique au moyen de ces deux trompettes respiratoires. L’extrémité abdominale de la nymphe est aplatie en palettes ou nageoires. La nymphe ne se nourrit pas. Il s’agit d’un stade de transition vers l’adulte durant lequel l’insecte subit de profonds remaniements physiologiques et morphologiques.
De la nymphe émergera au bout de deux à cinq jours l’adulte volant.
La piqûre et son traitement
Les piqûres peuvent être totalement indolores mais peuvent aller jusqu’à provoquer des allergies plus graves, allant exceptionnellement jusqu’au choc anaphylactique.
Divers remèdes sont plus ou moins efficaces selon les personnes et les délais d’application. Le savon de Marseille a un effet calmant (frotter à l’endroit de la piqûre).
L’application directe d’un tissu imbibé d’eau très chaude mais non bouillante peut bloquer quelques heures le dégagement d’histamine autour de la piqûre. Finalement, toute crème à base de cortisone est efficace étant donné leur effet anti-inflammatoire.
Principales maladies transmises à l’homme par les moustiques
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